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AVANT-PROPOS
Se nourrir est un acte très révélateur.
Nous confions cette tâche élémentaire, faute de temps ou parce que nous le jugeons accessoire, au boulanger, au boucher, au restaurateur et le plupart du temps aux industriels de l'agro alimentaire.
Cependant il importe de prendre conscience d'une part que la nourriture est liée aux soins que l'on s'accorde donc à notre santé, et d'autre part que l'achat est un acte déterminant : acquérir un produit sain c'est, à l'autre bout de la chaine, encourager quelqu'un à respecter notre terre et la vie. Actuellement c'est sans doute le plus beaux cadeaux que nous puissions faire à nos enfants et petits enfants
Aujourd'hui les boulangers authentiques sont rares et le pain n'est plus du vrai pain. La baguette croustillante flatte le goût certes mais ce n'est que du pain blanc totalement dévitalisé qui ne nourrit pas et rassit très vite. Que dire des pains "complets", de "campagne", "au levain" ou autres. On sait qu'un pain au levain à droit à cette dénomination dès lors qu'il ne comporte qu'un petit pourcentage de levain. Un pain complet qui n'est pas biologique est un nid à pesticides car l'enveloppe du blé (le son) les concentre. En fait, le boulanger utilise la levure de bière par confort, pour accélérer la levée de sa fournée. Il ne veut plus attendre quatre à cinq heures, cette patiente mais capricieuse alchimie qui s'opère dans la pâte avec un levain naturel. Là encore, il faut faire vite, il faut assurer. Et pourtant le pain doit respecter un certain nombre de critères pour qu'il soit bon. Bon au goût, certes, mais également plein de vitalité.
Le pain fait partie de notre inconscient collectif.
Je ne me lasse pas de revoir le film de Pagnol "la femme du boulanger". Ma grand'mère faisait son pain. Ce pain était apprécié par toute la famille. Autrefois c'était courant. Aujourd'hui, faire du pain au levain est devenu rare. Beaucoup aimerait apprendre, mais la plupart refuse de consacrer le peu de temps, la petite organisation et l'assiduité que cela exige.
Depuis plus de cinq ans je fais une à deux fournées de pain par semaine. Le petit travail que cela m'occasionne est largement récompensé : l'odeur du pain cuit qui envahit ma cuisine, le plaisir que j'ai à le manger au petit déjeuner et celui que j'ai à l'offrir à mes amis qui l'apprécient beaucoup. De plus, ce pain se conserve 8 à 10 jours.